Le gouvernement espagnol a récemment annoncé l’évacuation de 44 enfants blessés ou malades de la bande de Gaza, accompagnés d’une centaine de leurs proches. Cette opération humanitaire, menée sur plusieurs mois en collaboration avec des organisations internationales et des pays alliés, a permis de répartir ces familles dans toute l’Espagne pour des soins médicaux et une potentielle demande d’asile.
Parallèlement, Israël a fermement démenti toute « malnutrition généralisée » à Gaza, contestant les avertissements de l’ONU et les chiffres fournis par le ministère de la Santé du Hamas. Le Cogat, organisme israélien, affirme qu’un examen approfondi des données du Hamas sur les décès dus à la faim révèle un « écart significatif » avec les cas documentés, suggérant que la plupart des décès seraient liés à des conditions médicales préexistantes plutôt qu’à la malnutrition. Selon le ministère de la Santé du Hamas, 227 personnes, dont 103 enfants, seraient mortes de faim à ce jour.
Cependant, l’Union européenne et 24 pays, dont le Royaume-Uni, le Japon, le Canada et l’Australie, ont appelé à une action « urgente » pour mettre fin à la situation de « famine » à Gaza. Ils déclarent que « la détresse humanitaire à Gaza a atteint un niveau inimaginable. Une famine se déroule sous nos yeux ». Ces nations exhortent Israël à autoriser tous les convois d’aide humanitaire et à lever les obstacles entravant l’action des organisations humanitaires.
La déclaration commune, signée par 17 États membres de l’UE dont la France (mais pas l’Allemagne initialement), met en lumière les divisions européennes concernant l’attitude à adopter vis-à-vis d’Israël. L’Allemagne a toutefois récemment annoncé la suspension de certaines exportations d’armes vers Israël qui pourraient être utilisées à Gaza. Le gouvernement espagnol de Pedro Sánchez se positionne comme l’une des voix les plus critiques en Europe concernant les actions israéliennes à Gaza, ayant déjà rapatrié 139 citoyens espagnols et leurs familles fin 2023.
