Donald Trump a récemment tenu une « très intéressante » rencontre avec Lip-Bu Tan, le PDG d’Intel, marquant un contraste frappant avec son appel précédent à la démission de ce dernier. Il y a quelques jours seulement, l’ancien président avait vivement critiqué Tan, l’accusant de liens potentiels avec la Chine. Cette rencontre, qui a inclus le ministre du Commerce Howard Lutnick et le ministre des Finances Scott Bessent, a été saluée par Trump comme un moment d’échanges productifs. Le président a même reconnu « l’incroyable succès » et « l’ascension » du dirigeant d’Intel.
Ce revirement intervient après que Donald Trump a publiquement déclaré que Lip-Bu Tan était en « grave conflit d’intérêts » et devait « démissionner immédiatement ». Ces accusations faisaient suite aux allégations du sénateur Tom Cotton, qui avait accusé Tan d’être toujours impliqué dans des entreprises ayant des liens avec le Parti communiste chinois et l’Armée de libération du peuple. Ce contexte souligne les tensions géopolitiques actuelles et la guerre commerciale intense entre Washington et Pékin, notamment dans la course à l’intelligence artificielle (IA) et la production de semi-conducteurs. Alors que la conception des puces de pointe reste majoritairement aux États-Unis, la production de ces composants est largement concentrée en Asie.
Lip-Bu Tan, d’origine malaisienne et âgé de 65 ans, a pris les rênes d’Intel à la mi-mars. L’entreprise s’efforce de combler son retard en matière d’IA face à des concurrents tels que Nvidia. En réponse aux allégations, Tan a affirmé son engagement envers les « normes juridiques et éthiques les plus strictes » tout au long de ses 40 ans de carrière. Il a également insisté sur son « amour » pour l’Amérique et pour Intel, partageant la vision du président sur la promotion de la sécurité nationale et économique des États-Unis. Donald Trump a indiqué que Tan et son Cabinet allaient collaborer pour formuler des suggestions la semaine suivante. Intel, de son côté, a qualifié l’échange de « franc et constructif », réaffirmant son engagement à renforcer le leadership technologique et industriel américain.
