
L’ancien skieur et entraîneur Joël Chenal, mis en cause par douze femmes pour harcèlement et agressions sexuelles, a exprimé ses « excuses » pour des faits jugés « impardonnables » dans une interview accordée au Dauphiné Libéré. Il a déclaré vouloir s’excuser pour « tout le mal qu’il a fait » aux jeunes filles concernées. Ces accusations portent sur une période d’une « dizaine d’années » et ont été révélées par une enquête du Monde. L’ex-vice-champion olympique de géant a admis avoir pris conscience « trop tard » de la gravité de ses actes.
Joël Chenal a également évoqué le rôle de la Fédération française de ski. Il affirme qu’après 2017, son contrat de coach n’a pas été renouvelé sans explication claire, suggérant que la Fédération était au courant des faits. La Fédération française de ski a en effet suspendu provisoirement Joël Chenal suite à ces allégations, et a annoncé son intention de se joindre à la procédure judiciaire pour soutenir les victimes. Un « arrêté d’urgence » du ministère des Sports a également été publié pour lui interdire d’exercer en tant qu’entraîneur. Joël Chenal a indiqué avoir entrepris une « démarche de thérapie » depuis 2021 et se dit prêt à être entendu par la justice.
Les allégations concernent des incidents survenus entre 2005 et 2021, lorsque les victimes étaient mineures. Le parquet d’Albertville a confirmé avoir reçu une plainte pour agression sexuelle, concernant des faits présumés de 2015, alors que la plaignante avait 17 ans. Le président de la Fédération française de ski, Fabien Saguez, a exprimé son soutien aux victimes et a souligné l’engagement de l’organisation à collaborer pleinement avec les autorités judiciaires pour faire la lumière sur ces « événements inacceptables ». L’affaire a généré de fortes réactions au sein de la communauté du ski français.