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Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a accusé Emmanuel Macron d'avoir sapé les négociations Israël-Hamas par sa décision de reconnaître l'État de Palestine, renforçant le Hamas.

Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a récemment lancé une pique au président français Emmanuel Macron, l’accusant d’être en partie responsable de l’échec des négociations de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Lors d’une interview diffusée le 8 août sur Eternal Word Television Network, Rubio a affirmé que les discussions avec le Hamas se sont effondrées «le jour où Macron a pris la décision unilatérale de reconnaître l’État de Palestine».

Cette déclaration, partagée sur le compte X du ministère d’État américain, a déjà cumulé plus d’1,6 million de vues, soulignant l’impact de ces propos. Selon Marco Rubio, l’annonce de la France a encouragé d’autres pays à envisager une reconnaissance similaire, incitant ainsi le Hamas à refuser un accord avec Israël, se sentant «récompensé» et en mesure de «clamer une victoire». Il estime que ces messages, bien que symboliques, ont «rendu plus difficile l’obtention de la paix et la conclusion d’un accord avec le Hamas».

Le 3 août, Emmanuel Macron avait annoncé sur son compte X que la France reconnaîtrait l’État de Palestine en septembre lors de la prochaine Assemblée générale de l’ONU, présentant cette démarche comme «le seul chemin possible vers un avenir où justice, sécurité et dignité sont garanties pour tous les peuples de la région». Toutefois, il avait également exigé la «démilitarisation totale du Hamas, son exclusion complète de toute forme de gouvernance, et la reconnaissance d’Israël par l’État de Palestine».

Le média Politico a rappelé que les États-Unis se sont retirés des négociations le jour même de l’annonce française. À cette occasion, l’envoyé spécial américain Steve Witkoff avait déclaré que le Hamas n’agissait pas de bonne foi, et Marco Rubio avait qualifié le projet français de «camouflet pour les victimes du 7-Octobre». Avec la réaffirmation par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou de sa volonté de s’emparer de la ville de Gaza, un cessez-le-feu semble désormais bien lointain.