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Le Royaume-Uni étend son programme « expulser maintenant, faire appel plus tard » à 15 nouveaux pays, ciblant les étrangers condamnés. Cette initiative vise à accélérer les expulsions et à réduire les coûts de détention, sous l'impulsion du gouvernement travailliste et de la ministre Yvette Cooper. La priorité est donnée à la réduction de l'immigration, légale et illégale.

Le Royaume-Uni renforce sa politique d’immigration en étendant son programme « expulser maintenant, faire appel plus tard » à 15 nouveaux pays, portant le total à 23 nations. Cette mesure a été annoncée le dimanche 10 août par le ministère de l’Intérieur britannique. Ce programme permet aux autorités d’expulser des ressortissants étrangers condamnés sans qu’ils aient purgé leur peine de prison au Royaume-Uni, tout en leur offrant la possibilité de faire appel depuis leur pays d’origine.

Initialement, ce dispositif était en place avec huit pays partenaires, parmi lesquels la Tanzanie, l’Estonie et le Belize. Il est désormais élargi à des pays tels que l’Angola, l’Australie, le Botswana, le Brunei, la Bulgarie, le Canada, le Guyana, l’Inde, l’Indonésie, le Kenya, la Lettonie, le Liban, la Malaisie, l’Ouganda et la Zambie. Des discussions sont par ailleurs en cours avec d’autres capitales pour étendre davantage le programme.

La ministre de l’Intérieur britannique, Yvette Cooper, a souligné la nécessité de mettre fin à l’exploitation du système d’immigration par des criminels étrangers, qui, selon elle, « exploitaient notre système d’immigration en restant au Royaume-Uni pendant des mois, voire des années, pendant que leurs appels s’éternisaient ». Yvette Cooper occupe le poste de ministre de l’Intérieur depuis juillet 2024.

Le gouvernement britannique estime qu’une place en prison coûte environ 54 000 livres par an, soit plus de 62 000 euros. Depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement travailliste en juillet 2024, mené par le Premier ministre Keir Starmer, la réduction de l’immigration, qu’elle soit légale ou illégale, est devenue une priorité. Selon le Home Office, près de 5 200 étrangers condamnés ont été expulsés depuis cette date, marquant une hausse de 14 % sur un an. En pratique, la décision de savoir si ces personnes purgeront leur peine à l’étranger dépendra du pays de destination, ce qui signifie que certains pourraient être libres dès leur arrivée, comme l’a précisé le ministère de la Justice britannique à la BBC.