
L’Université publique de Californie fait face à une amende sans précédent d’un milliard de dollars, réclamée par le gouvernement américain. Cette sanction fait suite aux manifestations propalestiniennes qui ont marqué l’année 2024 sur ses campus. Ce montant représente un choc majeur pour le système universitaire public, étant cinq fois supérieur à l’accord de plus de 200 millions de dollars conclu fin juillet par l’Université Columbia de New York, suite à des accusations d’antisémitisme lors de mouvements similaires au printemps 2024.
James Milliken, président de l’Université de Californie (UC), a exprimé de vives inquiétudes : « En tant qu’université publique, nous sommes dépendants des ressources du contribuable et un paiement de cette ampleur détruirait complètement le meilleur système universitaire public du pays et ferait un mal immense à nos étudiants et à tous les Californiens ». Le réseau UC, qui compte dix campus dont l’important UCLA à Los Angeles, a reçu la notification du gouvernement fédéral le 8 août.
Outre cette somme colossale, l’administration Trump exigerait que l’université verse 172 millions de dollars à ses étudiants juifs, qui se seraient sentis discriminés et intimidés durant les manifestations. Le réseau UC est reconnu comme le système d’enseignement supérieur public le plus performant des États-Unis. Cette offensive s’inscrit dans une série de pressions exercées par le président Trump, allié inconditionnel d’Israël, sur les institutions universitaires, incluant le gel de centaines de millions de dollars de subventions fédérales pour la recherche.
L’accord de 221 millions de dollars entre Columbia et le gouvernement a été perçu par des experts comme un « précédent dévastateur » dans cette politique « autoritaire » contre l’enseignement supérieur. Le New York Times a également évoqué un possible accord de 500 millions de dollars en préparation avec Harvard, la plus ancienne université du pays.