
Le vice-président américain, JD Vance, fait l’objet d’accusations concernant une demande inhabituelle faite au corps du génie de l’armée américaine (USACE). Selon le Guardian, il aurait sollicité une augmentation du débit de la rivière Little Miami dans l’Ohio, son État d’origine, afin de pratiquer le kayak en famille. Cette information, bien que non vérifiée de manière indépendante par le quotidien britannique, soulève des questions sur l’utilisation des ressources publiques.
L’article du Guardian révèle que JD Vance aurait demandé à l’USACE d’accroître le flot provenant du Lac de Caesar Creek. La raison invoquée officiellement était d’assurer une navigation sécurisée pour ses services de sécurité sur la rivière. Des données de l’US Geological Survey montrent effectivement une augmentation significative du débit au moment précis où Vance passait une semaine de vacances en famille dans la région, célébrant son 41e anniversaire. Des résidents locaux affirment l’avoir vu faire du canoë sur la rivière.
Bien que la modulation du débit des rivières soit une procédure courante pour la navigation ou les entraînements de secours, l’USACE précise qu’une telle opération pour un usage récréatif personnel par une personnalité politique est plus rare. Le porte-parole du corps du génie a néanmoins souligné que l’augmentation du débit n’était pas une opération majeure et n’a pas dérogé aux procédures habituelles. Cependant, cette affaire fait réagir, notamment en raison de la réduction du budget du National Park Service par l’administration Trump.
Norm Eisen, ancien conseiller en éthique à la Maison-Blanche sous Barack Obama, a exprimé son indignation. Il a déclaré au Guardian qu’il n’aurait jamais autorisé une telle requête, soulignant que la question n’est pas la légalité de l’acte, mais plutôt la convenance de voir un vice-président modifier un cours d’eau pour son plaisir personnel. Pour M. Eisen, peu importe si la modification visait la sécurité ou le loisir de JD Vance ; l’essentiel est la perception de l’usage des moyens publics.