
Le gouvernement envisage une augmentation significative des franchises médicales unitaires, une mesure visant à sensibiliser les citoyens au coût de la santé. Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a confirmé ces discussions, qui prévoient un doublement de ces montants à partir de début 2026.
Concrètement, la franchise sur les boîtes de médicaments passerait d’un à deux euros, tandis que le forfait pour une consultation chez le généraliste grimperait de deux à quatre euros. Ces propositions s’inscrivent dans le cadre du plan d’économies budgétaires de près de 44 milliards d’euros annoncé par le Premier ministre François Bayrou.
Yannick Neuder a insisté sur l’objectif de « faire prendre conscience à tout le monde que la santé n’a pas de prix mais elle a un coût », tout en réfutant l’idée de « stigmatiser les malades ». Le ministre a rappelé que certaines catégories de personnes seraient exemptées de ces franchises, notamment les femmes enceintes, les mineurs, et les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (C2S), une aide pour les revenus modestes.
Ces mesures devront être débattues et approuvées par le Parlement, qui aura le dernier mot. Cette annonce fait suite à la proposition de François Bayrou, mi-juillet, de doubler le plafond annuel des franchises médicales globales, le faisant passer de 50 à 100 euros.
Cependant, ces potentielles augmentations ont déjà provoqué une forte opposition de la part des associations de patients. France Assos Santé a exprimé sa « vive inquiétude », estimant que cette politique fait « peser sur les usagers du système de santé la responsabilité des dérives ». L’Association des accidentés de la vie (FNATH) s’est dite « scandalisée », qualifiant les franchises médicales d’« impôt sur la maladie » qui pénalise ceux qui ont le plus besoin de soins.