
Les locaux parisiens de la compagnie aérienne israélienne El Al ont été la cible de dégradations dans la nuit de mercredi à jeudi. Des tags hostiles tels que « Palestine vivra, Palestine vaincra », « Fuck zionism » et « El Al Genocide Airline » ont été découverts sur les murs de l’immeuble situé rue de Turbigo, dans le 3e arrondissement. La façade et le sol ont également été recouverts de peinture rouge, qualifiant cet acte de « barbare » et « violent ».
La ministre israélienne des Transports, Miri Regev, a fermement condamné ces actes sur X (anciennement Twitter). Elle a exprimé son attente envers les autorités françaises pour « localiser les criminels et prendre des mesures fortes à leur encontre ». Elle a également établi un lien entre ces dégradations et l’annonce récente du président Emmanuel Macron concernant la reconnaissance de l’État de Palestine par la France à l’ONU en septembre, déclarant : « Lorsque le président français Macron annonce des cadeaux au Hamas, voici le résultat. »
Joshua Zarka, l’ambassadeur d’Israël en France, s’est rendu sur les lieux et a qualifié ces actions d’« acte de terrorisme ». Selon lui, ces dégradations visent à « terroriser les employés d’El Al, terroriser les citoyens israéliens, de leur faire peur et d’essayer de leur faire sentir qu’ils ne sont pas les bienvenus, que ce soit en France ou en dehors de leur pays ».
La compagnie El Al a précisé, via la chaîne de télévision israélienne N12, que l’incident s’est produit en l’absence de toute personne dans le bâtiment, écartant ainsi tout danger pour ses employés. La compagnie a réaffirmé qu’elle « arbore fièrement le drapeau israélien sur la queue de ses avions et condamne toute forme de violence, en particulier celle fondée sur l’antisémitisme ».
Cet événement s’inscrit dans un contexte de tensions accrues, faisant écho à des incidents similaires récents. Début juin, plusieurs lieux juifs à Paris avaient été aspergés de peinture verte, menant à l’incarcération de trois Serbes suspectés d’agir pour une puissance étrangère. Ces incidents surviennent alors qu’Israël est engagé dans un conflit armé à Gaza depuis l’attaque du Hamas en octobre 2023, ayant fait de nombreuses victimes des deux côtés.