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Une personne a été interpellée et placée en garde à vue suite à la découverte de plusieurs chevaux morts et mutilés près du Havre, en Normandie. Une enquête est en cours sur ces sévices qui rappellent les faits de 2020.

Une personne a été interpellée et placée en garde à vue dans le cadre d’une enquête sur les sévices infligés à plusieurs chevaux en Normandie, entraînant la mort de certains animaux. L’annonce a été faite ce mercredi 6 août par Soizic Guillaume, procureure du Havre, qui tiendra une conférence de presse jeudi à 11h30 pour apporter plus de détails.

L’enquête avait été ouverte vendredi dernier suite à des « sévices graves et actes de cruauté ayant entraîné la mort sur des chevaux » dans la juridiction du tribunal du Havre. Des faits similaires ont également été rapportés aux environs d’Yvetot, dans le même département. Le dernier incident en date s’est produit dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2025, sur la commune de Saint-Martin-du-Manoir. Cinq chevaux ont été agressés de manière similaire : l’un est décédé et quatre autres ont été blessés, dont un a perdu un œil.

Cette série d’agressions en Normandie n’est pas sans rappeler la vague de signalements de chevaux mutilés qui avait secoué la France en 2020. Des centaines de cas avaient alors été recensés, provoquant une véritable psychose parmi les propriétaires d’équidés. Une cellule d’enquêteurs dédiée avait été mise en place, sous l’égide de la police judiciaire de la gendarmerie nationale, avec le concours de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes).

Cependant, les investigations menées à l’époque avaient révélé que la majorité des blessures (trois quarts des cas) étaient d’origine naturelle, et que seulement 16% des cas étaient imputables à une action humaine. Ces chiffres avaient fortement remis en question l’hypothèse d’un phénomène criminel généralisé. Des situations similaires de mutilations équines ont été observées par le passé dans d’autres pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni ou l’Allemagne, où les enquêtes ont souvent conclu à des blessures accidentelles ou post-mortem causées par des charognards.