Les résultats de BNP Paribas pour le premier semestre 2025 révèlent un tableau contrasté. Le bénéfice net, bien que conséquent à 6,21 milliards d’euros, affiche une baisse de 4,4%. Cependant, il est essentiel de considérer l’activité principale, le produit net bancaire (PNB), qui enregistre une progression de 3,2% pour ce groupe bancaire mature, comme le souligne Sylvain Perret, analyste chez Alpha Value.
La Banque de Financement et d’Investissement (CIB) conserve son dynamisme, tandis que l’activité Commercial, Personal Banking & Services (CPBS), axée sur la banque de détail, a montré une accélération notable au cours du premier trimestre, conformément aux prévisions. Cette évolution est un signe positif pour la diversification des revenus de la banque.
La maîtrise des coûts demeure un facteur clé dans un secteur où la croissance est modérée. Au deuxième trimestre, les frais de gestion s’élèvent à 7,23 milliards d’euros, mais n’ont augmenté que de 0,8%. Cette hausse est significativement inférieure à celle des revenus trimestriels, qui a été trois fois plus rapide. Alpha Value met en avant cette « discipline de coûts », qui a généré un effet ciseaux positif de 1,7 point de pourcentage au deuxième trimestre, contribuant ainsi à l’amélioration de la rentabilité opérationnelle malgré la pression sur le bénéfice net global. Cette gestion rigoureuse des dépenses est cruciale pour la performance à long terme de BNP Paribas.
