
Les météorologues d’Amérique du Nord et des Caraïbes peuvent enfin souffler : le gouvernement américain est revenu sur sa décision de suspendre le partage de données satellitaires essentielles pour la surveillance des ouragans. Cette annonce de dernière minute, faite par la marine américaine, met fin à plus d’un mois d’incertitude alors que la saison cyclonique bat son plein dans l’Atlantique Nord.
Les données en question proviennent de trois satellites militaires américains, équipés de capteurs micro-ondes à très haute résolution. Elles permettent un suivi précis des phénomènes cycloniques, offrant des informations cruciales sur la structure interne des tempêtes qui ne peuvent être obtenues avec des satellites conventionnels.
Fin juin, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) avait créé la consternation en annonçant la fin prochaine du partage de ces informations, recueillies en partenariat avec le département de la Défense. Le Pentagone avait initialement invoqué des raisons de « cybersécurité » et des exigences de « modernisation des technologies de l’information » pour justifier cette interruption, prévue pour le 30 juin, puis reportée au 31 juillet.
Cependant, face aux inquiétudes grandissantes des scientifiques et des prévisionnistes, la marine américaine a finalement déclaré que la transmission des données du Defense Meteorological Satellite Program (DMSP) « ne sera pas interrompue ». Cette volte-face assure que les données continueront d’être disponibles au moins jusqu’à l’automne 2026, ou jusqu’à ce que les capteurs des satellites, qui ont déjà dépassé leur durée de vie prévue, ne fonctionnent plus. Cette décision est d’autant plus importante que la période la plus intense de la saison cyclonique dans l’Atlantique Nord, les Caraïbes et le golfe du Mexique se situe généralement en août et septembre.