
La rentrée s’annonce délicate pour les emprunteurs immobiliers. Outre la menace d’une remontée des taux de crédit, la fiscalité pourrait également impacter leur budget. Alors que les taux ont connu une baisse significative au cours des 18 derniers mois, permettant d’économiser près de 30 000 euros aux acquéreurs, la tendance pourrait s’inverser. En effet, les banques perdent de l’argent sur les prêts immobiliers, rendant une augmentation des taux quasi inévitable.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation. Les incertitudes autour des finances publiques et les tensions sur les droits de douane contribuent à cette pression. Selon Aga Bojarska-Serres, directrice générale adjointe de Meilleurtaux, des « mauvaises surprises » sont à craindre, même si toutes les banques ne seront pas logées à la même enseigne. Empruntis confirme cette prévision de remontée des taux. Cette hausse des taux d’intérêt peut rendre l’emprunt plus coûteux pour les ménages et réduire leur capacité d’emprunt, particulièrement pour les primo-accédants aux revenus modestes.
Au-delà des taux, la fiscalité immobilière représente un autre défi pour les emprunteurs. La fiscalité immobilière peut en effet influencer la demande de crédit immobilier. Des charges fiscales élevées, comme la taxe foncière ou les droits de mutation, peuvent décourager les acheteurs potentiels, réduisant ainsi la demande de crédits. À l’inverse, des dispositifs fiscaux incitatifs, tels que la loi Pinel ou le Prêt à Taux Zéro (PTZ), stimulent la demande en rendant l’investissement plus attractif.
La loi de finances 2024 a d’ailleurs apporté des modifications à ces dispositifs, prolongeant le PTZ jusqu’en 2027 et le recentrant, et simplifiant l’Éco-PTZ. Il est donc crucial pour les emprunteurs de rester vigilants face à ces évolutions pour optimiser leur projet immobilier.