
Le principe des bombes à impulsions électromagnétiques (IEM) est une réalité technologique connue depuis les années 1950, avec le développement de la bombe nucléaire et ses effets perturbateurs sur les systèmes électroniques. Un essai américain en 1962, à 400 km d’altitude au-dessus du Pacifique, avait même affecté l’éclairage public à Hawaï, démontrant la puissance des IEM nucléaires.
Cependant, l’utilisation d’une arme IEM nucléaire implique un seuil atomique majeur. C’est pourquoi la recherche s’est orientée vers les IEM non nucléaires (NNEMP). Ces dernières, bien que de portée plus limitée que leurs homologues nucléaires, peuvent désactiver tous les systèmes électroniques dans une zone ciblée, sans provoquer de souffle ou de radiations. Elles sont à l’étude dans plusieurs pays et pourraient être redoutables dans nos sociétés hyper-connectées, affectant aussi bien les infrastructures militaires que civiles : transports, hôpitaux, systèmes bancaires.
Récemment, des sources israéliennes ont affirmé, via un article du journaliste David Ignatius du Washington Post, qu’Israël aurait détruit un programme de recherches iranien visant à développer une arme électromagnétique. Cette opération, survenue durant une période de douze jours de guerre aérienne, aurait ciblé ce programme en parallèle de sites nucléaires. Les leaders du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique auraient encouragé les efforts de développement d’armes IEM non nucléaires, estimant qu’elles ne violeraient pas la fatwa de l’Ayatollah Ali Khamenei contre les armes nucléaires.
Actuellement, les États-Unis et la Chine déclarent déjà disposer d’armes IEM opérationnelles. La Chine aurait même effectué un test concluant en 2021 sur un avion sans pilote. La course au développement de cette technologie, dont la protection des réseaux de communication et systèmes informatiques est complexe, est bel et bien engagée. Malgré le secret qui entoure ces avancées, la menace des armes IEM est considérée comme une réalité palpable, capable de paralyser des infrastructures critiques sans perte de vie directe.