
Le motoriste français Safran a officialisé le 31 juillet son choix d’implanter une nouvelle usine de freins carbone dans l’Ain, en France. Cet investissement d’un montant de plus de 450 millions d’euros à terme représente un choix stratégique pour le groupe. La décision a été fortement influencée par l’accès garanti à une électricité décarbonée à un prix stable et compétitif. En effet, l’énergie peut représenter jusqu’à 30 % du coût de fabrication des freins carbone, un facteur décisif qui avait fait hésiter Safran avec l’Amérique du Nord fin 2024.
EDF a joué un rôle clé en proposant un prix de 55 euros du mégawattheure à Safran. De plus, le délai de raccordement aux réseaux de transport d’électricité (RTE) a été réduit à 45 mois, contre 60 mois habituellement, un avantage significatif pour l’implantation de l’usine.
Ce projet, dont la mise en service est prévue pour 2030, complétera les installations existantes de Safran pour la fabrication de freins carbone à Villeurbanne (France), Walton (États-Unis) et Sendayan (Malaisie). L’État français a apporté une subvention de 15 millions d’euros, complétée par une promesse de subvention de 16 millions d’euros de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le Président Emmanuel Macron a salué cette annonce comme « un choix de souveraineté et de réindustrialisation, de décarbonation et d’avenir », soulignant l’attractivité de l’électricité propre et compétitive française pour les leaders mondiaux. Olivier Andriès, directeur général de Safran, a affirmé que cette nouvelle usine renforcera la position de leader mondial du groupe dans les freins carbone, sécurisant ainsi sa capacité à répondre à la croissance du trafic aérien.
Safran Landing Systems équipe actuellement 55 % des avions commerciaux de plus de 100 places. Les freins carbone sont reconnus pour être plus performants, plus légers et offrir une endurance trois fois supérieure aux freins en acier, tout en contribuant à réduire la consommation de carburant des avions.