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Le président Trump a signé un décret imposant des hausses de droits de douane de 10% à 41% à de nombreux pays. L'UE, le Japon et la Corée du Sud sont taxés à 15%, tandis que le Canada voit ses droits augmenter à 35%. L'entrée en vigueur est reportée au 7 août.

Le président américain Donald Trump a signé un décret majeur imposant une hausse significative des droits de douane à des dizaines de pays. Cette mesure, annoncée dans le but de « restructurer le commerce mondial au bénéfice des travailleurs américains », voit ses effets reportés au 7 août pour permettre aux douanes de s’organiser. Initialement prévue pour le 1er août, cette entrée en vigueur différée offre un bref répit aux nations concernées.

Les nouvelles taxes s’échelonnent de 10% à 41%. L’Union européenne, le Japon et la Corée du Sud sont ainsi frappés d’une augmentation de 15%. Des pays comme l’Afrique du Sud (30%), la Serbie (35%) et la Suisse (39%) subissent des taux encore plus élevés. La Syrie est la plus touchée avec une surtaxe de 41%. Ces mesures, qualifiées de dangereuses par de nombreux économistes pour l’économie mondiale et même américaine, visent également à générer des recettes douanières significatives.

Le Canada est spécifiquement visé par un décret distinct qui porte ses droits de douane de 25% à 35% sur les produits n’entrant pas dans le cadre de l’accord de libre-échange nord-américain (ACEUM). La Maison-Blanche justifie cette décision par un manque de coopération du Canada dans la lutte contre le fentanyl et d’autres drogues illicites, ainsi que par des « mesures de représailles » de la part d’Ottawa. Ces tensions commerciales se sont accrues, avec des discussions toujours en cours et des réactions variées des partenaires commerciaux.

Certains pays ont réagi différemment à ces annonces. La Thaïlande a salué un « succès majeur » suite à l’établissement de droits de douane de 19% sur ses produits, alors qu’ils étaient initialement prévus à 36%. Le président taïwanais, Lai Ching-te, a pour sa part annoncé qu’il chercherait à obtenir une réduction des surtaxes de 20% visant les marchandises de l’archipel. L’impact global de ces mesures sur le commerce international et les économies nationales reste un sujet de vive inquiétude et de surveillance constante.