
Le gouvernement américain a annoncé une nouvelle série de sanctions d’ampleur contre l’Iran, ciblant plus de cinquante personnes et entités, ainsi qu’une cinquantaine de navires. Ces derniers sont présumés appartenir à la flotte commerciale de Mohammad Hossein Shamkhani, fils d’un important responsable de la République islamique, Ali Shamkhani. L’Office de contrôle des actifs étrangers (OFAC) du Trésor américain a qualifié ces mesures de « plus importantes sanctions liées à l’Iran depuis 2018 ».
Scott Bessent, le secrétaire américain au Trésor, a déclaré que « l’empire naval de la famille Shamkhani illustre la manière dont les élites du régime iranien exploitent leur position pour accumuler d’énormes richesses et financer le comportement dangereux du régime ». Il a ajouté que les plus de 115 sanctions décrétées sont les plus importantes depuis le lancement de la campagne de pression maximale sur l’Iran par l’administration Trump en février.
Mohammad Hossein Shamkhani opère principalement entre l’Iran et les Émirats arabes unis, où sont basées bon nombre des entités visées. Ce réseau contrôle une part significative des exportations de pétrole iranien, générant des milliards de dollars de bénéfices annuels, principalement via des ventes à des acheteurs chinois. Michael Faulkender, vice-ministre des finances, a minimisé les risques de « perturbation des marchés pétroliers mondiaux », qualifiant ces sanctions d’« action ciblée contre le trafic illicite de pétrole iranien ».
Le département d’État américain a également imposé des sanctions à vingt entités et dix navires impliqués dans le commerce et le transport de pétrole et de produits pétrochimiques iraniens. Ces actions visent à « saper la capacité du régime iranien à financer ses activités déstabilisatrices, y compris son programme nucléaire, son soutien à des mouvements terroristes et son oppression de son propre peuple ». En 2020, Ali Shamkhani lui-même avait fait l’objet de sanctions américaines. Ces nouvelles mesures surviennent peu après les frappes israéliennes et américaines en Iran.