
Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont annoncé, le 27 juillet 2025 à Turnberry, un accord commercial majeur entre les États-Unis et l’Union européenne. Cet accord est présenté comme une « victoire politique » pour le dirigeant républicain, qui a toujours eu pour obsession le déficit commercial de son pays. Selon lui, le déséquilibre de la balance commerciale affaiblit l’économie américaine, accusant régulièrement l’UE de ne pas ouvrir suffisamment ses marchés aux produits américains.
L’accord prévoit notamment l’imposition de droits de douane de 15 % sur la plupart des produits européens importés aux États-Unis, ainsi que d’importants investissements de l’Union sur le sol américain. Cette mesure vise à « mettre fin au déséquilibre commercial de longue date entre l’Europe et les États-Unis », d’après Washington. L’UE s’est également engagée à acheter 750 milliards de dollars de produits énergétiques américains et à investir 600 milliards de dollars aux États-Unis d’ici 2028.
Malgré les affirmations de Donald Trump concernant un déficit de « 350 milliards de dollars », les chiffres d’Eurostat indiquent un déficit commercial réel avec l’UE de 57 milliards de dollars en 2024, un montant relativement faible comparé au déficit global des États-Unis (892 milliards de dollars). Ce nouvel accord, bien que présenté comme un succès par l’administration Trump, entraîne une hausse significative des tarifs douaniers pour les exportations européennes, passant d’une moyenne de 1,2 % en 2024 à 17,5 %. Tandis que l’UE a supprimé ses propres tarifs sur les exportations industrielles américaines, elle s’attend à ce que l’accord apporte une stabilité et une prévisibilité essentielles pour ses entreprises.
Certains économistes et leaders européens, comme le Premier ministre français Laurent Saint-Martin, ont critiqué cet accord, le qualifiant d’« asymétrique et déséquilibré » et estimant qu’il pourrait nuire à la compétitivité européenne. Néanmoins, des personnalités comme la chancelière allemande Friedrich Merz et la Première ministre italienne Giorgia Meloni ont salué la conclusion de cet accord, malgré les coûts potentiels pour certaines économies.