Même avec un capital de 500 000 euros, il est possible d’adopter les grands principes de gestion des plus gros patrimoines : structurer, diversifier, et piloter son capital dans le temps. En 2025, investir le fruit d’un héritage, d’une vente immobilière ou de la cession d’une entreprise ne se résume plus à une simple répartition de l’épargne sur quelques produits standards. Il s’agit de bâtir une véritable stratégie d’investissement alignée avec ses objectifs patrimoniaux et fiscaux, son horizon, son appétence aux risques et parfois même ses convictions.
Suivre les pas des grandes fortunes peut s’avérer éclairant, car leur posture a évolué cette année. Fini l’investissement désincarné dans des produits financiers abstraits : les « Family Offices », structures dédiées à la gestion du patrimoine des familles fortunées, cherchent désormais à peser sur l’économie réelle, et ce, durablement. Selon Rémi Béguin, responsable du baromètre AFFO (Association Française des Family Offices), « Pour les Family Offices, investir n’est plus seulement une affaire de performance : c’est aussi une affaire de convictions, d’impact et de sens ». Les tensions internationales, tant géopolitiques qu’économiques, sont citées comme un facteur structurant par 38 % des professionnels interrogés.
Si 2025 reste un bon cru pour les actions, les gros patrimoines recherchent aujourd’hui plus de stabilité en s’orientant vers le non coté. Le private equity (PE) est ainsi devenu la première classe d’actifs dans leurs portefeuilles, illustrant cette tendance vers des investissements plus concrets et à long terme. Cette approche permet de diversifier les risques tout en cherchant un impact plus direct sur l’économie.
