
Après un dernier Conseil des ministres chargé ce mercredi 30 juillet, le gouvernement s’accorde trois semaines de congés bien méritées, jusqu’au 27 août. Cependant, pas de véritable relâchement en vue pour les 36 ministres et leurs cabinets. La consigne de Matignon est claire : chacun devra rester joignable et mobilisable tout l’été, une anticipation de la rentrée qui s’annonce déjà tendue. Certains, à l’image du Premier ministre François Bayrou, ont même choisi de ne pas prendre de longues vacances, préférant rester aux commandes.
Depuis la présentation de son plan d’efforts budgétaires le 15 juillet, François Bayrou maintient un rythme soutenu. Son équipe indique qu’il continuera à se déplacer une à deux fois par semaine. L’objectif ? Rencontrer les Français qui travaillent durant la période estivale. Une manière de rester connecté aux réalités du pays et de préparer les échéances à venir. Cette proximité avec les citoyens est un élément clé de sa stratégie de communication.
Même son de cloche du côté de Gérald Darmanin. Le garde des Sceaux, dont le cabinet évoque « trop de travail », compte profiter de l’été pour avancer sur des dossiers majeurs. Parmi ceux-ci, la création de prisons de haute sécurité et l’élaboration de son projet de loi. Ces chantiers nécessitent une attention particulière et une préparation minutieuse avant la reprise des travaux parlementaires. La période estivale est souvent mise à profit par les ministres pour approfondir les réformes structurelles.
Le projet de loi constitutionnel sur l’autonomie de la Corse et un texte visant à lutter contre la « vie chère » en outre-mer figuraient à l’ordre du jour du dernier Conseil des ministres avant cette pause estivale. Ces initiatives soulignent la volonté du gouvernement de traiter des sujets importants avant de faire face à l’épreuve du budget et aux menaces de censure dès la rentrée. L’exécutif se prépare donc à un automne intense, où chaque dossier aura son importance.