L’Iran a récemment procédé à l’exécution par pendaison de deux hommes, Mehdi Hassani, 48 ans, et Behrouz Ehsani, 69 ans, le 25 juillet 2025. Ces exécutions s’ajoutent à une liste croissante de condamnations à mort dans le pays. Les deux hommes avaient été arrêtés en 2022 et condamnés en janvier pour des accusations telles que « rébellion armée », « inimitié envers Dieu » et « corruption sur Terre », en lien avec leur prétendue appartenance à l’organisation d’opposition des Moudjahidin du peuple (MEK).
Le procès, d’une durée de cinq minutes, n’a pas permis aux accusés de se défendre. Ils étaient également privés d’accès à leurs avocats depuis deux ans. Amnesty International a dénoncé ces exécutions arbitraires, soulignant qu’elles se sont déroulées secrètement à la prison de Ghezel Hesar. Selon les informations recueillies par l’organisation, les accusations reposaient sur des « aveux » obtenus sous la torture.
Ces exécutions portent à au moins 612 le nombre de personnes tuées au cours du premier semestre 2025 en Iran, selon le Bureau des droits de l’homme des Nations unies. Ce chiffre représente plus du double des exécutions enregistrées durant la même période en 2024 (297 exécutions). Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exprimé sa « profonde préoccupation » face à cette augmentation alarmante et a appelé l’Iran à un moratoire immédiat sur l’application de la peine de mort. ,
Plus de 40 % des personnes exécutées cette année ont été condamnées pour des infractions liées à la drogue, tandis que d’autres ont été jugées sur des accusations vagues, souvent utilisées pour réprimer les dissidents. Actuellement, au moins 48 personnes sont dans le couloir de la mort, dont 12 en danger imminent d’exécution. , La répression s’est intensifiée après la récente guerre avec Israël, le régime iranien cherchant à masquer ses échecs militaires et à prévenir toute contestation interne. , ,
Les Moudjahidin du peuple, une organisation d’opposition exilée, a été fondée en 1965 avec une idéologie islamo-marxiste. , , Après avoir initialement lutté contre le Shah, ils se sont opposés à la République islamique et ont été interdits en Iran en 1981. , , Malgré leur impopularité en Iran et les controverses autour de leur fonctionnement, ils continuent de se présenter comme un groupe d’opposition cherchant le renversement du régime. ,
