
Publié en 1960, le roman Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur (To Kill a Mockingbird) de Harper Lee est devenu un symbole de l’obsession américaine pour la justice. Ce récit captivant d’un procès racial, se déroulant à Monroeville, en Alabama, a conquis des millions de lecteurs et continue de résonner profondément dans l’imaginaire collectif américain.
L’ancien palais de justice de Monroeville, dans l’Alabama, est désormais un lieu de théâtre où ne se joue qu’un seul et même procès : celui de Tom Robinson, un ouvrier agricole noir injustement accusé d’avoir violé une jeune femme blanche, Mayella Ewell. Depuis les années 1990, une adaptation scénique de ce roman à succès est présentée chaque printemps dans cette petite ville qui a servi de modèle à la localité fictive de Maycomb. Le premier acte se déroule en plein air, derrière le palais de justice, tandis que le second prend place dans l’ancienne salle du tribunal. Les acteurs sont des habitants de Monroeville, et les douze jurés sont sélectionnés parmi les spectateurs, offrant une immersion unique.
Le roman de Harper Lee, lauréat du prix Pulitzer en 1961 et vendu à plus de quarante millions d’exemplaires, aborde des thèmes universels tels que l’injustice raciale, la perte de l’innocence et le courage moral. Le personnage d’Atticus Finch, avocat intègre et père de l’héroïne Scout, incarne les valeurs de justice et d’égalité, défendant Tom Robinson malgré les pressions sociales. Ce classique de la littérature américaine continue d’être étudié dans les écoles, soulignant sa pertinence persistante dans les discussions sur la justice sociale et les droits civiques.