Europe-USA-energy-deal
L'accord commercial entre les États-Unis et l'UE impose des droits de douane et un engagement européen à acheter 750 milliards de dollars d'hydrocarbures américains en trois ans.

L’accord commercial récent entre les États-Unis et l’Union européenne révèle un engagement majeur de l’Europe à acheter une quantité significative d’hydrocarbures américains. Initialement axée sur les droits de douane, cette entente inclut désormais des clauses énergétiques substantielles. En effet, l’Union européenne s’est engagée à importer pour 750 milliards de dollars de produits pétroliers et gaziers des États-Unis sur une période de trois ans, soit environ 250 milliards par an. Cet objectif, fortement poussé par Donald Trump depuis son arrivée à la présidence, vise à soutenir la production et l’exportation d’hydrocarbures américains.

Cette initiative s’inscrit dans la volonté de Washington d’accroître la part des énergies fossiles américaines dans les importations européennes. Un précédent appel de Donald Trump début avril demandait déjà aux Européens d’acheter pour 350 milliards d’euros de gaz et de pétrole en échange de l’abandon de tarifs douaniers. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a confirmé cet engagement, qui marque une étape clé dans la politique énergétique européenne, en visant notamment à réduire la dépendance au gaz russe d’ici 2027. Cependant, cet accord a suscité des inquiétudes quant à l’impact environnemental, notamment en raison de l’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) souvent issu de la fracturation hydraulique, une technique controversée.

D’un point de vue commercial, cet accord est perçu comme une victoire majeure pour l’administration Trump, renforçant la position du dollar et bénéficiant à l’économie américaine. Pour l’Europe, bien que l’accord permette d’éviter une guerre commerciale plus large et de diversifier ses sources d’approvisionnement énergétique, il soulève des questions sur la souveraineté énergétique et les engagements climatiques du continent. La France, notamment, a exprimé ses réserves, qualifiant l’accord de « déséquilibré ».