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La solution à deux États, israélien et palestinien, est l'unique voie vers la paix au Proche-Orient, ont plaidé de nombreux États membres de l'ONU lors d'une conférence internationale.

Lors d’une conférence internationale tenue aux Nations unies, de nombreux États membres ont fermement soutenu la solution à deux États, israélien et palestinien, la considérant comme l’unique voie vers la paix au Proche-Orient. Cette réunion, co-présidée par la France et l’Arabie saoudite, s’est déroulée du 28 au 30 juillet à New York, malgré les vives critiques d’Israël et des États-Unis qui ont boycotté l’événement.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a alerté sur le fait que la solution à deux États est « en danger de mort ». Il a souligné qu’il n’existe pas d’alternative viable pour répondre aux aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens à vivre en paix et en sécurité. Selon lui, il est « illusoire d’espérer un cessez-le-feu pérenne sans dessiner une vision commune de l’après-guerre à Gaza, sans tracer un horizon politique et une alternative à l’état de guerre permanent ».

Cette conférence intervient après l’annonce du président français, Emmanuel Macron, concernant la reconnaissance formelle de l’État palestinien en septembre. Cette décision vise à enclencher une nouvelle dynamique. La France, par cette démarche, réaffirme son engagement historique en faveur d’une paix juste et durable dans la région. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a également insisté sur le devoir de la communauté internationale de maintenir en vie la solution à deux États et de concrétiser les conditions pour qu’elle se réalise.

La « Déclaration de New York », publiée à l’issue de la conférence, confirme l’accord sur des mesures concrètes et assorties de délais pour parvenir à un règlement pacifique de la question palestinienne. Elle insiste sur la nécessité de mettre fin à la guerre à Gaza, d’assurer le retrait d’Israël de la bande de Gaza et de la remettre à l’Autorité palestinienne sur le principe d’un gouvernement unifié. De plus, elle souligne que Gaza est une partie intégrante de l’État palestinien et doit être unifiée avec la Cisjordanie, sans occupation ni déplacement forcé.

Qu’est-ce que la solution à deux États ?

La solution à deux États est un projet de résolution du conflit israélo-palestinien qui propose la création de deux États distincts : un État juif (Israël) et un État arabe (Palestine), vivant côte à côte en paix. Ce concept trouve ses origines dans la résolution 181 des Nations unies de 1947, qui recommandait le partage de la Palestine mandataire. La résolution 194 de 1974 a réaffirmé l’appel à « deux États, Israël et la Palestine… côte à côte à l’intérieur de frontières sûres et reconnues ». Les frontières de l’État de Palestine seraient basées sur celles d’avant 1967, incluant la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est.