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Les cours du pétrole ont flambé mardi suite aux nouvelles menaces de sanctions américaines contre la Russie, avec un ultimatum de 10 jours pour la paix en Ukraine et une possible surtaxe sur les importations de pétrole russe.

Les cours du pétrole ont connu une deuxième séance consécutive de hausse significative mardi, alimentés par les menaces répétées de sanctions américaines contre la Russie, en l’absence de résolution du conflit en Ukraine. De retour d’Écosse, le président américain Donald Trump a annoncé un délai de « dix jours à partir d’aujourd’hui » (mardi) pour que Moscou mette fin au conflit, faute de quoi les États-Unis imposeront de nouvelles sanctions. Cette déclaration fait suite à un ultimatum initial donné le 14 juillet, puis une annonce de « 10 ou 12 jours ».

Le président américain envisage également une surtaxe indirecte de 100 % sur les produits des pays qui achètent des produits russes, en particulier des hydrocarbures, afin de tarir les revenus de Moscou. Selon Andy Lipow de Lipow Oil Associates, cette menace pourrait inciter les pays exportant de nombreux biens vers les États-Unis à réduire leurs achats de pétrole russe. Ces propos ont fortement tendu le marché, provoquant une augmentation des prix.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a bondi de 3,53 % pour atteindre 72,51 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour la même période, a grimpé de 3,75 % à 69,21 dollars. Ces menaces américaines s’ajoutent aux sanctions déjà imposées par l’Union européenne sur les achats de pétrole brut et de produits raffinés russes, impactant ainsi les raffineries en Chine, en Inde et en Turquie.

Selon les analystes d’ING, la Chine a importé en moyenne 1,99 million de barils par jour de pétrole brut russe, et l’Inde environ 1,75 million de barils par jour depuis le début de l’année. Cependant, des doutes subsistent quant à l’application intégrale de ces sanctions, car elles « entraîneraient une augmentation significative du prix du pétrole brut, qui se répercute sur le consommateur sous la forme d’une hausse du prix de l’essence, une situation politique que Donald Trump ne souhaite pas voir se produire », rappelle Andy Lipow.