
Le prélèvement à la source, mis en place en 2019, a simplifié la collecte de l’impôt sur le revenu. Toutefois, la déclaration annuelle reste indispensable pour ajuster le montant dû. Pour l’année fiscale 2024, ce sont 13,1 millions de foyers fiscaux qui devront s’acquitter d’un solde d’impôt sur le revenu. Le montant moyen de ce reliquat s’élève à 1 901 euros. Ce chiffre est en nette augmentation par rapport à l’année précédente, où 9,8 millions de contribuables étaient concernés, avec un reste à payer moyen de 2 127 euros.
Cette situation s’explique principalement par un décalage entre la hausse des salaires et celle du barème de l’impôt. En 2024, le salaire mensuel de base dans le secteur privé a progressé de 2,8%, tandis que les tranches du barème de l’impôt sur le revenu n’ont été revalorisées que de 1,8%. Un solde à payer survient lorsque le contribuable a bénéficié d’une avance de réduction ou de crédit d’impôt trop importante en janvier 2025, ou n’a pas ajusté son taux de prélèvement à la source suite à une augmentation de ses revenus.
Pour les foyers concernés, le prélèvement du solde s’effectuera automatiquement sur le compte bancaire communiqué à l’administration fiscale. Si le montant est inférieur ou égal à 300 euros, un seul prélèvement aura lieu en septembre 2025. Au-delà de 300 euros, le paiement sera échelonné en quatre prélèvements mensuels, de septembre à décembre 2025.
À l’inverse, 13,2 millions de foyers fiscaux bénéficieront d’un remboursement de la part de l’administration. Cela concerne les contribuables dont les revenus ont diminué, ceux ayant déclaré tardivement la naissance d’un enfant donnant droit à une demi-part supplémentaire, ou ceux ayant effectué des dépenses en 2024 ouvrant droit à des réductions ou crédits d’impôts (dons, emploi à domicile, garde d’enfants, etc.). Les remboursements sont effectués par virement bancaire ou par chèque, avec des versements prévus fin juillet ou début août 2025.