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Le projet de loi anti-vie chère, porté par Manuel Valls, sera présenté fin juillet. Les Outre-mer subissent une inflation bien plus forte qu'en métropole. L'Insee révèle des écarts de prix alarmants.

Le projet de loi contre la vie chère, porté par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, est attendu pour être présenté au dernier Conseil des ministres avant la pause estivale, le mercredi 30 juillet. Son examen parlementaire est espéré dès la rentrée. Ce texte vise à répondre à une problématique persistante et douloureuse pour les populations ultramarines, confrontées à des écarts de prix considérables avec l’Hexagone.

La nécessité d’agir est patente, d’autant que les tentatives précédentes n’ont pas réussi à endiguer la colère récurrente des populations. Les données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) de 2022 révèlent des écarts de prix alarmants : l’alimentaire coûte en moyenne de 30 % à 42 % plus cher, et l’ensemble des biens est de 9 % à 16 % plus onéreux. Plus préoccupant encore, ces différentiels, exacerbés par l’augmentation des prix des services, ne cessent de croître.

En janvier 2025, l’Insee a constaté une augmentation des prix à la consommation de 3 % sur un an en Guadeloupe, contre une moyenne nationale de 1,7 %. De même, le conseil régional de La Réunion a indiqué le 4 juillet que les prix de l’alimentation sur l’île avaient progressé de 3,1 % entre 2024 et 2025, contre 1,2 % au niveau national. Au-delà des dégâts cycloniques réguliers, la collectivité dirigée par Huguette Bello déplore que « les tensions inflationnistes sont devenues chroniques », soulignant l’urgence d’une action durable et efficace pour alléger le fardeau financier des habitants des territoires d’Outre-mer.