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Le dollar s'envole face à l'euro et d'autres devises après la conclusion d'un accord commercial clé entre les États-Unis et l'Union européenne, perçu comme très favorable à l'économie américaine.

Le dollar américain a enregistré une nette progression lundi, particulièrement face à l’euro, stimulé par l’accord commercial conclu entre les États-Unis et l’Union européenne (UE). Annoncé dimanche, cet accord est perçu par les analystes comme particulièrement bénéfique pour l’économie américaine. L’anticipation d’une entente avant la date limite du 1er août, évitant ainsi l’imposition de droits de douane substantiels par Washington, a apporté un soulagement notable aux cambistes, selon Brad Bechtel de Jefferies.

Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont esquissé les bases d’un accord douanier en Écosse. Celui-ci prévoit que les exportations européennes vers les États-Unis seront soumises à une taxation de 15%, un chiffre bien inférieur aux 30% initialement envisagés. Cet accord, combiné aux discussions entre la Chine et les États-Unis, a renforcé l’appétit pour le risque sur les marchés américains, ce qui a directement favorisé le dollar.

En conséquence, vers 18h15 GMT, la devise américaine a bondi de 1,32% face à l’euro, atteignant 1,1588 dollar. Elle a également gagné 0,63% face à la livre sterling, s’établissant à 1,3354 dollar, et s’est envolée face à des valeurs refuges telles que le franc suisse (+1,00%) et le yen japonais (+0,57%). Ricardo Evangelista d’ActivTrades a qualifié cet accord de «victoire majeure pour l’administration Trump», malgré son manque de détails. Kathleen Brooks de XTB a souligné que ce compromis «déséquilibré» générerait des flux commerciaux positifs pour le dollar et les États-Unis, potentiellement au détriment de l’euro et des entreprises européennes.

En contrepartie, l’accord inclut des engagements d’achats d’hydrocarbures américains par l’UE, s’élevant à 750 milliards de dollars sur trois ans, ainsi que de nouveaux investissements européens aux États-Unis pour un montant de 600 milliards de dollars. Bas van Geffen de Rabobank a indiqué que si les entreprises européennes investissent davantage dans les usines américaines, cela impliquera un transfert de production hors de l’UE, un effet similaire à celui qu’auraient eu des droits de douane. Par ailleurs, Thu Lan Nguyen de Commerzbank a précisé que c’est finalement l’économie américaine qui aurait le plus souffert des droits de douane, justifiant ainsi le rebond du billet vert.