
Les prix du pétrole ont progressé ce lundi, tirés par l’annonce d’un accord commercial majeur entre l’Union européenne et les États-Unis. Cette avancée s’accompagne également d’un nouvel ultimatum lancé par Donald Trump à l’encontre de la Russie. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a ainsi enregistré une hausse notable de 2,34%, atteignant 70,04 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour la même période de livraison, a également augmenté de 2,38%, s’établissant à 66,71 dollars. Selon Gregory Brew d’Eurasia Group, «le marché pétrolier a réagi positivement à l’annonce d’un accord entre les États-Unis et l’Union européenne sur les droits de douane».
Donald Trump et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont défini dimanche en Écosse les grandes lignes d’un accord douanier. Celui-ci prévoit une surtaxe de 15% sur les produits européens exportés vers les États-Unis. Cette annonce a rassuré les exportateurs qui craignaient une augmentation des droits de douane à 30% dès le 1er août, date initialement fixée par le président américain pour l’instauration de ces surtaxes. De plus, l’accord inclut un engagement de l’Union européenne à acheter des «produits américains», dont 750 milliards de dollars d’hydrocarbures (gaz naturel, pétrole et combustibles nucléaires) sur trois ans, comme l’explique Robert Yawger de Mizuho USA, tout en précisant que «les détails sont encore un peu vagues».
Parallèlement, les opérateurs restent attentifs aux négociations sino-américaines, dont le troisième cycle a débuté ce lundi à Stockholm. La Chine étant le principal importateur de brut au monde, un échec des discussions pourrait entraîner «une destruction de la demande», avertit Robert Yawger. Les prix de l’or noir ont également bénéficié du durcissement de ton de Donald Trump envers la Russie. Le président américain a donné «10 ou 12 jours» à Vladimir Poutine pour mettre fin au conflit en Ukraine, sous peine de sanctions sévères. M. Yawger ajoute que «Toute personne qui utilise du pétrole russe (…) pourrait aussi être sanctionnée». Donald Trump a déploré l’absence de progrès dans la situation, après avoir déjà lancé un ultimatum de 50 jours le 14 juillet, menaçant de frapper de 100% de surtaxes indirectes les pays achetant des produits russes.