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L'accord douanier entre l'UE et les États-Unis, annoncé par Donald Trump et Ursula von der Leyen, est vivement critiqué par les oppositions françaises, qui dénoncent une atteinte à la souveraineté nationale. Marine Le Pen parle de « fiasco », Jean-Luc Mélenchon de « capitulation », et Pierre Jouvet de « vassalisation ».

L’accord douanier récemment annoncé par Donald Trump et Ursula von der Leyen entre les États-Unis et l’Union européenne a suscité une vague de condamnations unanimes au sein des oppositions françaises, de gauche comme de droite. Tous estiment que cet accord porte atteinte à la souveraineté française.

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, a qualifié cet accord de « fiasco politique, économique et moral ». Elle a critiqué les « clauses asymétriques » acceptées par la Commission européenne, qui obligent la France à importer des centaines de milliards d’euros de gaz et d’armements des États-Unis chaque année, y voyant une « capitulation en rase campagne pour l’industrie française, et pour notre souveraineté énergétique et militaire ».

À gauche, le constat est similaire. Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, a affirmé que « tout a été cédé à Trump ». Il a dénoncé les droits de douane de 15% sur les produits européens, l’obligation d’achat d’énergie américaine et une taxe de 5% sur le PIB, considérant le libéralisme et la concurrence comme une « mauvaise blague ». Pour lui, la seule alternative est « le choix de l’insoumission à l’Empire et le non-alignement ».

Pierre Jouvet, secrétaire général du Parti socialiste et eurodéputé, a parlé d’un accord de « vassalisation ». Il a critiqué Ursula von der Leyen pour avoir « sacrifié » les emplois, les productions et l’environnement français, en promettant 600 milliards de dollars d’investissements et 750 milliards de dollars d’achats de gaz naturel liquéfié aux États-Unis. Selon les termes de l’accord, les États-Unis imposeront des droits de douane de 15% sur les produits européens importés, tandis que l’UE s’engagera à ces achats massifs d’énergie et investissements, bien que des exemptions pour certains produits stratégiques comme l’aéronautique soient prévues.