
Face à une pression internationale croissante, les parachutages d’aide humanitaire sur la bande de Gaza vont reprendre. Cette décision fait suite aux annonces du Royaume-Uni et des Émirats arabes unis, ainsi qu’à l’autorisation d’Israël, dans un contexte de crise humanitaire majeure. L’armée israélienne a confirmé samedi la reprise des largages et la mise en place de couloirs humanitaires sécurisés pour les convois de l’ONU.
Ces opérations, qui incluront sept palettes de farine, de sucre et de conserves, s’inscrivent dans un effort continu pour faciliter l’entrée de l’aide à Gaza. Le Royaume-Uni se prépare également à des largages et à l’évacuation d’enfants nécessitant une assistance médicale, en collaboration avec des partenaires comme la Jordanie. Les Émirats arabes unis ont aussi annoncé la reprise immédiate de leurs parachutages. Paris, Berlin et Londres avaient précédemment exhorté Israël à lever les restrictions sur l’acheminement de l’aide.
Malgré ces initiatives, de nombreux responsables humanitaires, dont Philippe Lazzarini de l’UNRWA, jugent les parachutages « inefficaces » face à la catastrophe humanitaire. Ils soulignent que ces méthodes sont coûteuses, complexes et ne peuvent remplacer l’acheminement terrestre de l’aide, seul moyen d’apporter un volume suffisant de fournitures essentielles. La situation humanitaire à Gaza reste critique, avec des pénuries sévères de nourriture et de médicaments, et un risque de famine généralisée.
Parallèlement, la nouvelle Flottille de la Liberté, avec le navire Handala chargé d’aide, est en route pour Gaza. Ce mouvement international vise à briser le blocus imposé au territoire depuis le début du conflit en octobre 2023. La Défense civile a rapporté 27 morts samedi, principalement dans des frappes israéliennes, incluant des civils attendant l’aide. L’armée israélienne a indiqué avoir frappé plus de 100 « cibles terroristes » en 24 heures.