Un an après l’effervescence des Jeux olympiques de Paris 2024, qui ont débuté le 26 juillet 2024, le bilan révèle une parenthèse enchantée aux multiples facettes. Malgré les craintes initiales liées à une attaque massive contre le réseau TGV et des intempéries annoncées, la cérémonie d’ouverture sur la Seine, imaginée par Thomas Jolly, a ébloui le monde entier, lançant une quinzaine de liesse populaire. La France, alors divisée par la dissolution de l’Assemblée nationale, a retrouvé une certaine fierté nationale grâce aux premières médailles d’or des Bleus dans des arènes à guichets fermés.
L’héritage matériel des Jeux est tangible, notamment en Seine-Saint-Denis. Le Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis a ouvert ses portes au public le 2 juin, et sept autres piscines ont été construites ou rénovées dans le département, contribuant à combler le déficit d’équipements. Les Villages des Athlètes et des Médias ont également été transformés en 4 000 logements. D’autres infrastructures, comme l’Arena Porte de la Chapelle, sont devenues des installations pérennes. En outre, trois sites de baignade dans la Seine devraient être ouverts au public dès l’été 2025.
Sur le plan économique, les JO de Paris 2024 ont généré un impact positif. Le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques (COJOP) a enregistré des recettes de 4,48 milliards d’euros, dépassant ses dépenses de 26,8 millions d’euros, grâce notamment à un record de 12,1 millions de billets vendus. L’Insee estime que les JOP ont accru le PIB d’environ 0,3 point au troisième trimestre 2024. L’impact économique global sur la région Île-de-France est estimé entre 7 et 11 milliards d’euros sur la période 2018-2034. Cependant, le coût total des Jeux, initialement estimé à 6,6 milliards d’euros, a atteint 8,8 milliards d’euros, voire 11 milliards en incluant les coûts indirects.
Au niveau social et culturel, Paris 2024 a marqué une étape importante en devenant les premiers Jeux olympiques à atteindre la parité totale hommes-femmes. Les Jeux ont également généré environ 150 000 emplois, principalement dans l’organisation d’événements, le tourisme, la restauration et la construction. Malgré cet élan, certains regrettent un héritage sportif perçu comme « en pointillés », avec des difficultés à concrétiser les promesses d’un pays plus sportif. Néanmoins, l’événement a renforcé le lien social et la fierté nationale.
