Frédéric de Lanouvelle a achevé un incroyable périple de 5700 km à vélo à travers la France, dans le but de collecter des fonds pour la recherche sur la maladie d’Alzheimer. Après avoir établi un record du monde Guinness pour le plus grand dessin GPS à vélo en forme de cœur il y a deux ans avec sa fille Mathilde, cet aventurier aixois s’est lancé en solitaire pour parcourir cette distance en 37 jours, traçant cette fois une gigantesque fleur sur la carte de France. Ce défi, à la fois créatif et sportif, est une manière pour l’ancien journaliste de sensibiliser le public à cette maladie dévastatrice.
Contacté par le Figaro juste avant l’ultime étape vers Villeneuve-sur-Lot, le sportif de 45 ans a exprimé une « satisfaction énorme », malgré une fatigue palpable. Pendant plus d’un mois, il a pédalé entre 150 et 170 km par jour, traversant 40 départements. Il a eu l’occasion de « redécouvrir la diversité fantastique de la France », profitant des bistrots, boulangeries et auberges locales. Côté météo, il a tout connu : de la canicule en Indre-et-Loire aux pluies glaciales du Massif central.
L’engagement de Frédéric de Lanouvelle pour la recherche sur Alzheimer est profond. Sa mère, diagnostiquée à 50 ans, a succombé à la maladie à 69 ans, après « vingt ans d’enfer » pour elle et son père. En France, un million de personnes sont touchées par cette pathologie dégénérative, avec environ 200 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année. Ce défi lui a également permis de battre le record du plus grand dessin GPS du monde, détenu auparavant par une Américaine.
Au cours de son voyage, Frédéric a rencontré des professionnels de santé et des chercheurs dédiés à la lutte contre Alzheimer. Il a notamment échangé avec un chercheur du CHU de Rouen, qui développe un traitement pour ralentir les débuts de la maladie et qui garde « bon espoir de voir un malade guéri de son vivant ». Une cagnotte a été lancée par Frédéric pour soutenir la Fondation Recherche Alzheimer, et l’objectif de 10 000€ est presque atteint, même s’il reconnaît que c’est une « goutte d’eau dans l’océan ». Il se dit extrêmement reconnaissant envers tous les contributeurs.
Malgré l’ampleur de son parcours, Frédéric a eu la chance de ne rencontrer « quasiment aucun pépin technique ». Un seul incident mineur, un pneu crevé, a été résolu rapidement grâce à l’aide inattendue d’un ancien cycliste professionnel néerlandais, rencontré par hasard dans le Massif central. C’est avec sérénité que Frédéric de Lanouvelle a parcouru les derniers kilomètres de son épopée, achevant son incroyable dessin de la « fleur de l’espoir » sur les routes de France.
