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Malgré les tentatives de la gauche pour renouveler le discours sur les services publics, leur place reste marginale. Un silence notable a suivi l'annonce de la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires dès 2026 par François Bayrou.

Les services publics peinent à retrouver une place centrale dans le débat politique, malgré les efforts de la gauche pour définir un nouveau discours autour de concepts tels que la « démarchandisation » ou la « société de la coopération ». Que ce soit au Parti socialiste, à La France insoumise (LFI), chez Les Écologistes, au Parti communiste français ou au sein de formations plus modestes comme L’Après ou Place publique, la thématique des administrations publiques et de leurs agents reste étonnamment marginale dans les prises de parole. Ce constat d’une faible implication politique s’est également manifesté lors du « Printemps des services publics », une série de mobilisations organisées en mai et juin par une coalition de syndicats et d’organisations non gouvernementales dans diverses villes.

Le mutisme des partis a été particulièrement remarqué après l’annonce par le Premier ministre, François Bayrou, de la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires dès 2026. Cette mesure, présentée le 15 juillet dans le cadre de sa stratégie budgétaire, vise à réduire les dépenses de l’État. Au-delà de ces coupes d’effectifs, il est même question pour les années suivantes de ne pas remplacer un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, et ce, sans revalorisation des salaires. Le silence observé par les formations de gauche face à ces annonces est aussi partagé par le camp présidentiel. Pourtant, les services publics pourraient servir de fondation à un nouveau récit sociétal pour le XXIe siècle, offrant une opportunité de réimaginer leur rôle essentiel dans le pacte social.