Un ancien militaire a été interpellé le 21 juillet à Strasbourg par l’Office Mineurs, dans le cadre d’une enquête pour « traite des êtres humains » et « viols » sur mineurs. Cette interpellation fait suite à une information du Parisien, confirmée par le parquet de Strasbourg. L’homme est également suspecté de « captation, importation et diffusion de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique et utilisant un réseau de communications électroniques ».
Selon les informations, le mis en cause serait un ancien agent de la DGSE. Il aurait orchestré un réseau de viols d’enfants filmés en Afrique. Le suspect a été déféré et le parquet a requis son placement en détention provisoire. Cette affaire met en lumière une forme de pédocriminalité en ligne, connue sous le nom de livestreaming, où des agressions sexuelles sont commanditées à distance et diffusées en direct.
L’homme est soupçonné d’avoir « payé et orchestré à distance des abus sexuels, des scènes filmées qu’il consommait ensuite pour assouvir ses pulsions criminelles », rapporte le Parisien. Les vidéos, tournées depuis le Kenya, ont été repérées par une fondation américaine spécialisée dans la lutte contre la pédocriminalité, qui a alerté les autorités françaises.
Le nombre de victimes concernées par ces sévices est encore inconnu, mais il pourrait être élevé au vu des importants virements financiers effectués par l’ancien militaire vers l’étranger. La procureure de Paris Laure Beccuau avait rappelé en mars que la pédocriminalité en ligne consiste à commanditer des agressions sexuelles et viols sur mineurs dans d’autres pays, souvent contre rétribution des proches des victimes, pour ensuite visionner ces actes en direct.
