Emmanuel-Macron-Mahmoud-Abbas
Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtra pleinement l'État de Palestine en septembre 2025, lors de l'Assemblée générale de l'ONU. Ce geste diplomatique vise à contribuer à la paix au Proche-Orient et fait suite aux engagements de Mahmoud Abbas pour la démilitarisation du Hamas et le renforcement de l'Autorité palestinienne.

Le président Emmanuel Macron a annoncé que la France procédera à la reconnaissance pleine et entière de la Palestine en tant qu’État en septembre prochain. Cette annonce solennelle aura lieu lors de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Le consul de France à Jérusalem, Nicolas Kassianides, a été chargé de remettre une lettre du président français à Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, le jeudi 24 juillet. Dans cette missive, Emmanuel Macron a souligné que cette démarche visait à apporter une « contribution décisive à la paix au Proche-Orient ».

Ce geste diplomatique majeur intervient en réponse à un courrier que Mahmoud Abbas avait adressé à Emmanuel Macron et au prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salman, le 10 juin. Dans ce précédent échange, le dirigeant palestinien avait fermement condamné les attentats perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023, tout en plaidant pour la démilitarisation de ce groupe et en promettant un renouvellement de la gouvernance de l’Autorité palestinienne. La reconnaissance de la Palestine par Paris est donc conditionnée par ces « engagements » pris par Mahmoud Abbas.

Cette décision fait de la France le premier pays du G7 à reconnaître officiellement un État palestinien, marquant une étape importante dans la diplomatie internationale et renforçant la pression sur Israël. Actuellement, au moins 142 pays sur les 193 membres de l’ONU reconnaissent ou prévoient de reconnaître la Palestine. Cette annonce a été accueillie positivement par la Palestine, le vice-président de l’OLP, Hussein Al Sheikh, saluant l’engagement de la France envers le droit international et le droit à l’autodétermination du peuple palestinien.

Néanmoins, cette annonce a suscité une réaction immédiate et vive de la part d’Israël et des États-Unis. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a notamment déclaré que cette décision « récompense le terrorisme » et risquait de créer un « nouveau proxy iranien », comparant la situation à celle de Gaza. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a également qualifié cette décision de « téméraire » et a affirmé qu’elle ne servait que la « propagande du Hamas ». Malgré ces critiques, la France maintient sa position, affirmant que la priorité est de « mettre fin à la guerre à Gaza et de secourir la population civile ».