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Les cours du pétrole ont grimpé jeudi, soutenus par des accords commerciaux entre les États-Unis et leurs partenaires, malgré l'éventuelle reprise de Chevron au Venezuela.

Les cours du pétrole ont connu une hausse significative jeudi, stimulés par la signature d’accords commerciaux entre les États-Unis et plusieurs de leurs partenaires. Cette progression intervient malgré des informations de presse évoquant une possible reprise des opérations de Chevron au Venezuela, qui auraient pu tempérer l’élan haussier. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a ainsi progressé de 0,98% pour atteindre 69,18 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI), équivalent américain, a également affiché une hausse de 1,20% à 66,03 dollars pour la même échéance.

Selon John Kilduff d’Again Capital, la conclusion de ces accords commerciaux est perçue comme un facteur positif pour la demande mondiale de pétrole. L’administration américaine a déjà finalisé cinq de ces accords, et les acteurs du marché espèrent qu’un compromis sera bientôt trouvé avec l’Union européenne. En parallèle, une rencontre est prévue la semaine prochaine à Stockholm entre le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, et ses homologues chinois. L’objectif de cette réunion est de discuter d’une éventuelle prolongation de la trêve tarifaire, initialement prévue pour la mi-août.

Les chiffres de l’emploi aux États-Unis ont également contribué à soutenir les prix du brut. John Kilduff souligne que de bons indicateurs d’emploi sont généralement synonymes de bonne santé économique et de forte demande future. Les inscriptions au chômage, publiées jeudi, ont baissé pour la sixième semaine consécutive, s’établissant à 217 000, un chiffre inférieur aux attentes des analystes. Toutefois, l’annonce selon laquelle Chevron pourrait être autorisé à reprendre ses activités de forage au Venezuela a légèrement modéré la hausse des prix en milieu de séance. En mai, Chevron avait suspendu ses opérations d’extraction au Venezuela suite à l’expiration de sa licence. Le Wall Street Journal a rapporté jeudi que la major pétrolière pourrait continuer à exploiter les réserves du pays, bien que les détails de cet accord restent flous pour le moment. Contacté, Chevron a affirmé opérer « dans le respect des lois et réglementations applicables, ainsi que des cadres de sanctions prévus par le gouvernement américain, y compris au Venezuela. »