
La mairie de Toulouse a réclamé 1900 euros de préjudice à la Coordination rurale du département suite à une manifestation tenue mardi 22 juillet. Ce montant correspond au « coût des 34 heures de travail de nos agents, qui ont dû nettoyer purin et ordures déversés par la Coordination rurale », a expliqué Emilion Esnault, adjoint à la mairie en charge de la sécurité. La manifestation visait à dénoncer l’opposition à la loi Duplomb, notamment de la part du parti Europe Écologie les Verts (EELV).
Les services de la métropole ont mobilisé 18 agents pour le nettoyage complet des espaces publics souillés. Une centaine de manifestants venus d’Occitanie avaient répandu du fumier, de la laine, des déchets et jeté des œufs sur les locaux d’EELV. L’objectif était de protester contre une pétition comptant 1,7 million de signatures, qui demande l’abrogation de la loi Duplomb. Cette loi controversée vise à réintroduire, de manière dérogatoire, l’acétamipride, un pesticide interdit en France mais autorisé en Europe.
La Coordination rurale a catégoriquement refusé de régler la facture. « Nous ne payerons pas la facture », a affirmé Eloi Nespolou, président de la Coordination rurale Occitanie. Il a ajouté : « S’ils veulent jouer à ça, on peut dire qu’il y a une dégradation de notre métier avec l’agribashing qui augmente ». Les Écologistes de Midi-Pyrénées et de Toulouse ont vivement critiqué ce qu’ils qualifient de « nouvelle tentative d’intimidation » et d’« acte inacceptable », dénonçant une attaque contre un parti engagé auprès des agriculteurs. EELV a appelé à un rassemblement le 24 juillet pour protester contre ces dégradations.