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Rachida Dati est renvoyée en correctionnelle pour « corruption » et « trafic d’influence », suscitant l'indignation de la classe politique après ses attaques contre les magistrats.

Le renvoi de Rachida Dati, ministre de la Culture, devant le tribunal correctionnel pour « corruption » et « trafic d’influence » a provoqué une vive stupéfaction dans la classe politique française. Mais ce sont surtout les attaques virulentes de la ministre contre les magistrats qui ont choqué. Clément Beaune, ancien député Renaissance, a rappelé sur France 2 : « Quand on est un responsable public, quand on est ministre, on n’attaque pas les juges. On n’est pas l’Amérique de Trump, on est la République française. » Ces propos soulignent l’importance du respect de l’indépendance de la justice.

Pierre-Yves Bournazel, candidat Horizons à la Mairie de Paris et proche d’Édouard Philippe, a également critiqué Rachida Dati, sa probable rivale pour les élections municipales. Il dénonce un « buzz permanent » qui ne peut être le seul objectif d’une campagne à Paris, appelant à remettre le projet au cœur du débat. Il se positionne comme un « rempart à la trumpisation de la vie politique parisienne », marquant une distance claire avec les méthodes controversées de la ministre de la Culture.

Le soutien apporté par Emmanuel Macron et Gérald Darmanin à Rachida Dati a également suscité des réactions, y compris au sein de la majorité présidentielle. Gilles Le Gendre, ancien député Renaissance, a exprimé son indignation : « Le fait que le président de la République et le garde des sceaux, tous deux chargés du bon fonctionnement de la justice, se précipitent pour voler au secours de Mme Dati, choque tous ceux chez qui la promesse d’éthique irréprochable et de renouvellement des pratiques politiques avait pesé lourd dans leur décision de rejoindre Emmanuel Macron en 2017. » Cette situation ravive le débat sur la probité et la responsabilité des ministres face aux procédures judiciaires, notamment au regard des déclarations passées du président Macron.