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La rentrée parlementaire de septembre s'annonce mouvementée pour François Bayrou. Entre un plan budgétaire de 44 milliards d'euros contesté et des textes à haut risque comme la loi énergie, le gouvernement fait face à une opposition prête à la censure. La réforme de l'audiovisuel public et la proportionnelle s'ajoutent aux défis législatifs.

La rentrée parlementaire de septembre s’annonce particulièrement intense, avec une session extraordinaire prévue à l’Assemblée nationale et au Sénat dès la semaine du 22 septembre. Cette période sera marquée par des débats cruciaux, notamment sur les budgets de l’État et de la Sécurité sociale (PLF et PLFSS), suite aux annonces de François Bayrou. Le Premier ministre a en effet dévoilé un plan de redressement des comptes publics, visant un effort budgétaire de près de 44 milliards d’euros pour l’année 2026. Ce plan, qui inclut des mesures comme une « année blanche » pour les prestations sociales et les retraites et une ponction accrue sur les collectivités territoriales, est loin de faire l’unanimité.

Les parlementaires anticipent une rentrée politique sous haute tension. La France Insoumise (LFI) a déjà annoncé son intention de déposer une motion de censure dès la reprise des travaux de l’Assemblée, accentuant la pression sur le gouvernement Bayrou. Le rejet de motions de censure précédentes, comme celles du 4 juin 2025, témoigne des difficultés du gouvernement à obtenir une majorité stable, le forçant parfois à des manœuvres pour contourner les débats parlementaires.

Outre les budgets, d’autres textes « à haut risque » seront au programme. La proposition de loi Gremillet sur l’énergie, déjà adoptée par le Sénat en juillet 2025, sera de nouveau examinée par l’Assemblée fin septembre. Ce texte vise à relancer le nucléaire et à renforcer les énergies renouvelables, bien que ses contours précis dépendent encore de la publication d’un décret en octobre. La réforme de l’audiovisuel public et la question de la proportionnelle aux élections législatives sont également à l’ordre du jour, soulevant des divisions et des inquiétudes parmi les différents groupes politiques. Ces sujets promettent des discussions animées et des défis importants pour la stabilité gouvernementale.