
La Banque de France a récemment dressé un bilan de l’épargne réglementée en France pour l’année 2024, soulignant une « abondance » notable. Selon François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, le taux d’épargne global des ménages s’est maintenu à 18 % de leurs revenus bruts, ne revenant pas aux 15 % observés avant la crise sanitaire.
Les produits d’épargne réglementée, tels que le Livret A, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), le Livret d’épargne populaire (LEP) et les plans d’épargne-logement (PEL), ont atteint un encours total de 956 milliards d’euros en 2024, soit une hausse de 2,2 % par rapport à 2023. Cette somme représente 15 % du patrimoine financier des ménages, se classant derrière les actions et produits assimilés (27 %) et l’assurance-vie (33 %), qui demeure le premier produit d’épargne des Français.
Ce bilan fait suite aux annonces du ministère de l’Économie concernant la révision des taux de rémunération. Le taux du Livret A est passé de 2,4 % à 1,7 % et celui du LEP de 3,5 % à 2,7 % à compter du 1er août 2025, après une première baisse en janvier. Ces nouveaux taux permettent néanmoins de « rester au-dessus du niveau de l’inflation », a précisé le gouverneur.
En 2024, le Livret A a confirmé sa position de premier produit d’épargne réglementé, détenu par 83 % des Français. Malgré sa « diffusion ayant atteint un niveau de saturation », les versements sur ce livret ont diminué et les retraits ont augmenté, aboutissant à une collecte nette annuelle de 15 milliards d’euros, marquant un ralentissement comparé à la moyenne de 28 milliards d’euros entre 2020 et 2023.