Donald-Trump-tech-meeting
Le protocole de Donald Trump a astucieusement placé les géants de la tech sous un tableau historique, marquant une rencontre à hauts enjeux entre pouvoir politique et influence technologique.

Le protocole, supervisé par Donald Trump, a délibérément placé les grands patrons de la tech sous un tableau représentant la capitulation du général britannique John Burgoyne en 1777. Une allusion subtile, ou un piège, peut-être destiné à ces figures de la nouvelle nomenklatura américaine. Quoi qu’il en soit, l’événement a captivé l’attention des caméras, alors que les géants de la technologie attendaient le début de la cérémonie d’investiture, le 20 janvier.

La scène, bien que visible par le monde entier, cachait des coulisses méconnues. Tous les acteurs clés étaient présents, certains au cœur du Capitole, symbole de la démocratie américaine marqué par l’assaut du 6 janvier 2021, d’autres dissimulés dans les salons secondaires du pouvoir. C’est dans ce contexte que l’on peut mieux appréhender cette élite, devenue immensément riche en moins d’un quart de siècle en s’immisçant dans nos vies quotidiennes.

Avant même de pénétrer sous la coupole, où l’élite des invités se préparait à assister à la cérémonie, le son distinctif de Jeff Bezos, entouré de son équipe, s’est fait entendre. À la tête de l’empire Amazon, il se montre implacable et exigeant, avec une réputation de « faible tolérance à la stupidité » selon ses cadres. Cependant, en dehors de son entreprise, il se révèle tout l’inverse : avenant, jovial et politiquement adaptable.

Pendant longtemps, le milliardaire qui a révolutionné le commerce en ligne et le marché du travail avec ses livraisons omniprésentes, était perçu comme un fervent partisan des démocrates. Le Washington Post, qu’il a acquis en 2013, avait d’ailleurs apporté son soutien à Hillary Clinton en 2016, puis à Joe Biden en 2020. Mais, comme souvent, les affaires priment sur les affiliations politiques.