
De plus en plus de retraités français font le choix de s’expatrier pour profiter de dispositifs fiscaux avantageux. En l’espace de dix ans, le nombre de seniors vivant à l’étranger a doublé, atteignant désormais plus d’un million de personnes. Face à cet engouement, plusieurs pays se sont lancés dans une véritable course pour attirer ces futurs résidents, notamment en proposant des régimes d’imposition réduits sur les pensions.
Parmi les destinations prisées, l’Italie se distingue particulièrement. Depuis 2019, le pays de la Dolce Vita a mis en place une « flat tax » de 7% pour les retraités étrangers. Ce taux unique, très attractif, s’applique directement sur leurs pensions une fois qu’ils deviennent résidents fiscaux italiens. Actuellement, près de 66 000 pensionnés français ont déjà franchi le pas et vivent en Italie.
Pour bénéficier de ce régime fiscal avantageux, certaines conditions doivent être respectées. Il est notamment impératif de ne pas avoir été résident fiscal italien au cours des cinq dernières années. De plus, les retraités doivent s’engager à séjourner au moins 183 jours par an sur le territoire italien. Une autre condition essentielle est de s’installer dans une commune de moins de 20 000 habitants, située dans l’une des huit régions du sud de l’Italie désignées par le dispositif. Cette mesure vise à revitaliser ces régions moins développées tout en offrant un cadre de vie agréable et ensoleillé aux nouveaux arrivants.
L’attrait de ces dispositifs fiscaux pour les retraités français ne se dément pas. En toute légalité, ces seniors peuvent ainsi profiter d’un exil fiscal qui leur permet de réduire significativement le poids de leurs impôts, tout en bénéficiant d’un cadre de vie agréable et souvent plus ensoleillé. Cette tendance à l’expatriation fiscale des retraités met en lumière la forte concurrence entre les pays pour attirer cette population, souvent synonyme d’apport économique local.