Pierre-Moscovici-speech
Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, défend la nomination contestée de Najat Vallaud-Belkacem, dénonçant un « esprit complotiste » et confirmant la régularité du processus de recrutement. L'ex-ministre a obtenu son poste par concours, malgré les critiques.

Le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a de nouveau défendu avec ferveur la nomination de Najat Vallaud-Belkacem comme conseillère maître, qualifiant les critiques d’« esprit complotiste ». Cette annonce, survenue cette semaine, a suscité une vive polémique, notamment de la part de l’opposition.

Dans une interview accordée au Parisien, Pierre Moscovici a rappelé que la Cour des comptes n’avait « jamais interdit à quiconque de faire de la politique ». Il a souligné que les engagements de l’ancienne ministre socialiste de l’Éducation nationale, en tant que présidente bénévole de France Terre d’Asile et conseillère régionale, n’étaient « pas incompatibles » avec ses nouvelles fonctions. Il a toutefois précisé que ces activités ne devaient pas « lui prendre trop de temps » et qu’elle devrait « garder de la mesure dans son expression, conformément à nos règles déontologiques ».

Dès l’annonce de la nomination, Pierre Moscovici avait qualifié la procédure d’arrivée de Najat Vallaud-Belkacem de « parfaitement objective et collective », se disant « choqué » par les attaques, notamment celles émanant du Rassemblement national. Il avait insisté sur le fait qu’il n’était « pas intervenu en quoi que ce soit » dans cette procédure de recrutement.

Des allégations du Canard enchaîné, faisant état d’un arrangement entre François Bayrou et Pierre Moscovici, ont été fermement démenties par Najat Vallaud-Belkacem, qui a précisé avoir obtenu son poste par voie de concours. Face aux menaces du député RN Jean-Philippe Tanguy de saisir le Conseil d’État, Pierre Moscovici a rappelé que Najat Vallaud-Belkacem avait « suivi une procédure de recrutement très exigeante et sélective, et elle l’a réussie », avec 150 candidats pour seulement cinq postes à pourvoir. Il a conclu en appelant à respecter les principes républicains de concours, d’indépendance des jurys et d’éthique dans la fonction publique, face à un « esprit complotiste » et à des « soupçons permanents » qui nuisent au pays.