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Les marchés européens terminent sans direction, le CAC 40 stable. La Fed et le marché de l'emploi américain préoccupent. Vivendi bondit après une décision de l'AMF.

Après une ouverture prometteuse, le principal indice boursier parisien a malheureusement clôturé en léger recul, perdant l’intégralité de ses gains initiaux. Les marchés financiers européens ont montré des signes d’essoufflement au cours de l’après-midi, influencés par des résultats d’entreprises mitigés, l’incertitude persistante concernant les intentions de la Réserve fédérale américaine (Fed) et les tensions commerciales internationales. En conséquence, les principales places boursières européennes ont affiché une clôture sans direction claire.

Les indices clés ont reflété cette indécision : le CAC 40 est resté stable à 7 822,67 points (0,00%), tandis que le SBF 120 a légèrement progressé à 5 946,04 points (0,09%). Le DAX allemand a reculé de 0,34% et le FTSE 100 britannique a avancé de 0,22%. À l’international, le Nikkei japonais a perdu 0,21%, le Dow Jones 0,36% et le Nasdaq a gagné 0,10% (ces deux derniers indices étant arrêtés à la clôture des bourses européennes).

La grande question qui agite les marchés reste le calendrier d’une potentielle baisse des taux directeurs de la Fed. Alors que Donald Trump exhorte la banque centrale à agir, les marchés adoptent une approche prudente. Les récentes données sur l’inflation ne plaident pas en faveur d’une urgence à baisser les taux. Cependant, le marché du travail américain montre des signes de ralentissement, un facteur que la Fed, en plus de sa lutte contre l’inflation, doit également prendre en compte. Christopher Waller, un responsable de la Fed, a même estimé que le marché de l’emploi aux États-Unis n’est « pas extrêmement sain » et qu’il « ne se passe pas grand-chose » en termes d’embauches. Malgré la position de certains membres du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) plaidant pour une baisse dès la prochaine réunion, les marchés anticipent majoritairement une réduction des taux en septembre.

Parmi les valeurs en vue, Vivendi a enregistré une forte hausse de 13,26% à 3,33 euros. Cette progression s’explique par la décision de l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui a demandé à Vincent Bolloré de lancer une offre de rachat pour les actions de Vivendi qu’il ne détient pas encore, suivie d’une offre publique de retrait. Cette décision fait suite à un litige avec une association d’actionnaires minoritaires qui contestait la scission de Vivendi en plusieurs entités cotées. L’AMF a jugé que la participation de Vincent Bolloré, incluant les actions auto-détenues par le groupe, dépassait le seuil des 30%, déclenchant l’obligation de lancer une offre publique. Cette décision, bien que ne remettant pas en cause la scission, pourrait entraîner le versement d’indemnités significatives aux actionnaires.

À l’inverse, Clariane a enregistré la plus forte baisse du SBF 120, perdant 3,48% à 4,88 euros. Malgré cette chute ponctuelle, le spécialiste de la dépendance affiche toujours une progression de plus de 130% depuis le début de l’année 2025.

En Allemagne, le chancelier Friedrich Merz a exprimé ses inquiétudes concernant les futures négociations budgétaires de l’Union Européenne pour la période 2028-2034, réaffirmant son opposition à un nouvel endettement commun des 27 pays membres. L’agenda du lundi 21 juillet sera marqué par la fermeture des marchés financiers japonais pour un jour férié et l’absence d’indicateurs économiques majeurs. En France, les investisseurs seront attentifs aux chiffres de Covivio avant l’ouverture des marchés.