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Le slogan « C'est Nicolas qui paie », populaire sur les réseaux sociaux pour dénoncer le ras-le-bol fiscal, a été déposé comme marque par Erik Tegnér, suscitant la controverse.

L’expression « C’est Nicolas qui paie », popularisée sur les réseaux sociaux comme un symbole du ras-le-bol fiscal, a été officiellement enregistrée comme marque déposée. Erik Tegnér, le dirigeant du magazine identitaire Frontières, a effectué cette démarche auprès de l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) le 20 juin. Cette décision a suscité de vives réactions au sein de la communauté qui utilise ce slogan, notamment sur le compte X (anciennement Twitter) @NicolasQuiPaie.

Le personnage fictif de « Nicolas » incarne un jeune actif diplômé, critiquant l’État pour ses dépenses jugées excessives, une fiscalité étouffante et une redistribution considérée comme inéquitable. Cette formule a trouvé un écho favorable auprès d’une frange de la droite et de la droite nationaliste, particulièrement dans un contexte où le gouvernement recherche des milliards d’euros d’économies pour le budget 2026.

Erik Tegnér justifie ce dépôt par une volonté de « sanctuariser la marque face à des trolls gauchistes », affirmant vouloir empêcher toute utilisation malveillante. Il a précisé avoir déposé la marque via sa société Artefakt, dont l’objet social est plus large que celui de Frontières. Cependant, il nie être à l’origine du mouvement, se disant prêt à céder la marque aux créateurs du compte @NicolasQuiPaie si ces derniers le souhaitent.

L’enregistrement de la formule dans six catégories de produits suggère des utilisations commerciales potentielles, telles que des tee-shirts ou des porte-clés. Bien qu’Erik Tegnér n’exclue pas ces usages, il assure que rien ne se fera sans l’accord des comptes concernés. Cette initiative n’a pas fait l’unanimité, certains internautes dénonçant une manœuvre financière et craignant une récupération commerciale du slogan.

Face à la controverse, le compte @NicolasQuiPaie a tenté d’apaiser les tensions, expliquant que le dépôt de marque visait à anticiper et bloquer d’éventuels dépôts malveillants. Le compte a également souligné que l’expression et le personnage ne peuvent être considérés comme des marques en raison de leur usage antérieur et de leur appartenance au domaine public, et a annoncé que le dépôt d’Erik Tegnér serait retiré.