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Les syndicats prévoient une forte mobilisation cet automne pour s'opposer au plan d'économies de François Bayrou, jugé déséquilibré et inéquitable.

L’automne s’annonce mouvementé au Parlement avec l’examen du projet de loi de finances et du budget de la Sécurité sociale pour 2026. Mais les rues seront-elles aussi le théâtre de protestations ? C’est le souhait de plusieurs syndicats après la présentation, mardi 15 juillet, par le premier ministre, François Bayrou, de ses pistes pour réaliser 43,8 milliards d’euros d’économies en 2026. « Ce qui est à l’ordre du jour, c’est la mobilisation », a déclaré jeudi sur RTL Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT. Cette volonté d’en découdre est partagée par Force ouvrière (FO), la FSU et Solidaires. Les autres organisations de salariés, également mécontentes des annonces gouvernementales, envisagent les meilleures stratégies d’opposition.

La réaction des représentants des travailleurs était prévisible, compte tenu des mesures dévoilées : suppression de deux jours fériés, un nouveau durcissement des règles d’indemnisation des chômeurs, réduction des effectifs dans la fonction publique, gel des pensions et des prestations sociales, et libéralisation du marché de l’emploi. Mais l’indignation des syndicats s’explique aussi par le déséquilibre manifeste du plan Bayrou. « Pour que les efforts soient acceptés, ils doivent être justes et équitables, ce qui n’est pas le cas, regrette Cyril Chabanier, le président de la CFTC. Il n’y a absolument rien sur les entreprises, le patronat a pu sortir tout sourire de la conférence de presse donnée par le premier ministre. » Les syndicats dénoncent un plan qui pèse lourdement sur les ménages et les services publics, sans contribution équivalente des entreprises.