Felix Baumgartner, l’audacieux parachutiste autrichien surnommé « Fearless Felix », est décédé à l’âge de 56 ans. Il restera célèbre pour son saut record de 39 kilomètres depuis la stratosphère en 2012. Le drame s’est produit le jeudi 17 juillet en Italie, dans la région des Marches. Selon le quotidien italien Il Corriere della Sera, il aurait perdu le contrôle de son parapente suite à un malaise, avant de s’écraser dans la piscine d’une résidence de vacances à Porto Sant’Elpidio, blessant légèrement une jeune femme. Il était déjà décédé au moment de l’impact.
Le 14 octobre 2012, Felix Baumgartner a marqué l’histoire en réalisant un saut spectaculaire depuis la limite de l’espace, dans le cadre du projet Red Bull Stratos. Cet exploit lui a valu de devenir le premier homme à franchir le mur du son en chute libre, atteignant une vitesse maximale de 1 357,6 kilomètres par heure (Mach 1.25). Pour cet exploit, il était équipé d’un scaphandre pressurisé spécialement conçu. Il avait confié à l’époque avoir « toujours eu le désir d’être dans les airs », un rêve né dès son enfance où il aimait « grimper aux arbres » pour « voir le monde d’en haut ».
Né à Salzbourg, Felix Baumgartner a commencé à sauter en parachute à l’adolescence, perfectionnant ses compétences au sein de l’armée autrichienne. Son tatouage « born to fly » (« né pour voler ») témoignait de sa passion inébranlable. En 1999, il avait établi un record en base-jump en sautant de la main de la statue du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro, à seulement 29 mètres du sol. Pilote d’hélicoptère et aérostier licencié, il était également adepte de boxe et d’escalade. Il détenait aussi des records du monde pour les plus hauts sauts en base-jump. En 2003, il a été le premier à traverser la Manche en chute libre, utilisant des ailes en carbone pour voler de l’Angleterre à Calais.
Partageant sa vie entre la Suisse et les États-Unis, Baumgartner était connu pour ses prises de position politiques, notamment son soutien à l’extrême-droite autrichienne et ses moqueries sur la lutte contre le changement climatique et les droits LGBT+. Malgré les dangers inhérents à ses passions et les controverses, il ne craignait jamais le prix ultime à payer. « Je déteste qu’on me traite d’amateur de sensations fortes ou de drogué à l’adrénaline, car ce n’est pas le cas. J’aime tout ce qui est planification », avait-il déclaré avant son saut historique de 2012.
