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Le plan budgétaire de François Bayrou divise l'opinion française. Si 57% le jugent nécessaire, 72% estiment l'effort inégalement réparti. La suppression des jours fériés est massivement rejetée, tandis que la contribution des hauts revenus fait consensus.

Le plan présenté par le Premier ministre François Bayrou, visant à redresser les finances publiques françaises, suscite un accueil mitigé au sein de l’opinion. Bien que 57% des Français jugent ce plan « nécessaire » au vu de la dette et des finances publiques préoccupantes, une nette majorité (72%) estime qu’il ne « répartit pas équitablement les efforts demandés ». Ce désaccord est particulièrement marqué par un rejet quasi unanime (77%) de la mesure de suppression de deux jours fériés.

En revanche, la création d’une « contribution de solidarité » pour les hauts revenus est la seule mesure à recueillir une approbation majoritaire, avec 74% des Français favorables. François Bayrou a annoncé cette contribution afin de faire participer les « plus fortunés » à l’effort national, insistant sur le fait que l’effort de la Nation se doit d’être équitable pour redresser les finances publiques.

L’analyse par affinités politiques révèle des divergences notables. Si 90% des sympathisants Renaissance et 81% des LR jugent le plan nécessaire, les écologistes (50%) et les socialistes (45%) sont moins convaincus. Les Insoumis ne sont que 27% à estimer sa nécessité. Néanmoins, seuls les sympathisants Renaissance (61%) trouvent majoritairement que le plan est équitablement réparti.

Le plan budgétaire de François Bayrou, dévoilé le mardi 15 juillet 2025, vise à réaliser 43,8 milliards d’euros d’économies pour ramener le déficit public à 4,6% du PIB en 2026. La suppression de deux jours fériés, citant le lundi de Pâques et le 8-Mai, pourrait rapporter plusieurs milliards d’euros au budget de l’État. Cette mesure est la plus impopulaire, suscitant des critiques des politiques et des syndicats, malgré les arguments du gouvernement sur un travail annuel moindre en France qu’en Allemagne.

Le Premier ministre a rappelé que la dette de la France s’élève à plus de 3 300 milliards d’euros, augmentant de 5 000 euros par seconde, soulignant l’urgence de la situation. Le plan inclut également des réductions de dépenses publiques, le gel des prestations sociales, et la lutte contre la fraude fiscale et sociale.