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La France a enregistré en 2023 un taux de mortalité historiquement bas, principalement grâce à la diminution des décès liés au Covid-19. L'espérance de vie atteint des sommets, tandis que cancers et maladies cardiovasculaires restent les premières causes de décès, avec des disparités régionales notables.

La France a enregistré en 2023 un taux de mortalité historiquement bas, avec 637 082 décès recensés, soit une diminution de 36 000 par rapport à 2022. Cette tendance positive s’aligne sur les observations de la majorité des pays européens. L’espérance de vie à la naissance atteint également des sommets, s’établissant à 79,9 ans pour les hommes et 85,6 ans pour les femmes. Ces données encourageantes proviennent de deux études complémentaires publiées par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), le Centre d’épidémiologie des causes médicales de décès de l’Inserm (CépiDc-Inserm) et Santé Publique France.

Cette baisse significative de la mortalité est principalement attribuée à la diminution des décès liés au Covid-19, qui avaient fortement impacté les chiffres en 2020 et 2021. Cependant, malgré cette amélioration, la mortalité globale en France demeure légèrement supérieure aux prévisions basées sur la période précédant la pandémie, soit 2015-2019.

Les cancers restent la première cause de mortalité en France, représentant plus d’un quart des décès. Les maladies cardio-neurovasculaires, incluant l’insuffisance cardiaque et les AVC, suivent de près, étant responsables d’un décès sur cinq, particulièrement chez les personnes de plus de 85 ans. Les maladies respiratoires, dominées par les pneumonies, se positionnent comme la troisième cause majeure de décès.

Chez les moins de 14 ans, les accidents (domestiques, transports) demeurent la principale cause de mortalité, devant les tumeurs. Les accidents, toutes catégories confondues, représentent 70% des décès dus à des causes externes. La mortalité par chute, en particulier chez les plus de 85 ans, est en hausse constante depuis 2022. Concernant la santé mentale, la mortalité par suicide a diminué en 2023 par rapport à 2022, bien que des disparités régionales persistent, avec des taux plus élevés en Bretagne, Pays de la Loire, Bourgogne-Franche-Comté, Hauts-de-France et Normandie. Les hommes sont majoritairement touchés, et les deux tiers des victimes ont moins de 65 ans.

Des disparités régionales marquent également les chiffres de mortalité : l’Est, le Nord et les DROM affichent des taux plus élevés qu’en Île-de-France. À Mayotte, la mortalité due aux maladies infectieuses est 5,7 fois supérieure à la moyenne nationale, en raison d’infections endémiques. Les territoires ruraux, souvent confrontés aux déserts médicaux, présentent également une mortalité plus importante que les grandes agglomérations.